LE COLLECTIF

L’historique

Le Collectif Existrans est un collectif inter-associatif, qui rassemblait à l’origine l’Association du Syndrome de Benjamin, le Groupe Activiste Trans, Act-Up, Sans contrefaçon, Mutatis Mutantis, Trans Act et l’Organisation Internationale des Intersexué-e-s.

Le Collectif Existrans organise la marche Existrans depuis 1997.
En 2019, la marche devient l’ExisTransInter, et le Collectif se renomme également Collectif ExisTransInter.

Les valeurs

L’ExisTransInter est un collectif interassociatif s’occupant principalement de l’organisation de la marche annuelle du même nom.

L’ExisTransInter, marche des personnes trans, intersexes et de celleux qui les soutiennent, est un espace de revendications et de résistance face à l’ordre établi. Elle dénonce la transphobie, la transmisogynie et l’intersexophobie en tant qu’oppressions systémiques et institutionnelles.

L’ExisTransInter reconnait l’intersectionnalité comme étant un outil d’analyse indispensable pour lutter efficacement contre un système fascisant qui stigmatise, précarise et expulse les personnes trans et intersexes racisées, migrantes avec ou sans papiers, prolétaires, travailleur·euse·s du sexe, séropo et/ou handi. Nous luttons contre les structures de pouvoirs qui nous oppriment et non simplement contre des actes prétendument isolés.

Par conséquent, nous refusons de présenter le système carcéral comme étant une réponse juste et efficace contre les violences auxquelles nous faisons face. Les sanctions n’arrivent qu’après coup contre des individu·e·s, tout en perpétuant une hiérarchisation des personnes en opérant un choix sur quelles populations méritent d’être enfermées et lesquelles devraient être protégées. Nous rappelons de plus, que les personnes trans sont humiliées, violées et violentées en prison, notamment les femmes trans enfermées dans des prisons pour hommes.

Le collectif dénonce l’institution médicale et s’oppose au contrôle qu’elle exerce sur nos vies, nous privant de ce fait de l’autodétermination – notamment en conditionnant nos transitions, en psychiatrisant nos identités, en mutilant les personnes intersexes et en participant activement à la préservation d’un système binaire et colonialiste.

C’est pourquoi le collectif ExisTransInter tient à préciser son rejet des pratiques de la FPATH/Trans-Santé (anciennement SOFECT), des DEVGEN, et les organismes affiliés : elles sont en inadéquation totale avec les valeurs dont ils se réclament. Ils constituent un outil de contrôle des populations trans et intersexes par leur quasi-monopole et leur propagande, par la surmédicalisation et la psychiatrisation de nos parcours.

Nous remettons également en cause le rôle de la psychiatrie et de ses institutions dans la mise au ban des personnes transgenre et intersexes psychiatrisées de force et parfois enfermées dans des hôpitaux qui, plutôt qu’offrir des soins, assurent l’isolement des personnes jugées anormales et improductives.

Les communautés trans et intersexes ayant toujours eu et continuant d’avoir une place active au sein des luttes féministes, le féminisme prôné par le collectif est transféministe. Nous tenons à affirmer que les femmes trans sont des femmes et de ce fait nous nous distançons de toute organisation refusant de les considérer comme telles ou de se positionner sur la question.

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